Avez-vous déjà rêvé de vivre dans un magnifique château aux escaliers baladeurs, de connaître des aventures incroyables avec des amis drôles et courageux ou bien de jouer un match de Quidditch en portant fièrement les couleurs de votre maison ?
En bon fan de notre étudiant à lunettes préféré, vous répondrez les yeux pleins d’étoiles que oh oui, vous avez trèèès souvent imaginé habiter à Poudlard, école de sorcellerie envoûtante et… inaccessible.
Et si on vous disait qu’il existe des écoles où l’on peut vivre (presque) à la manière d’un étudiant à Poudlard ? Des collèges où il fait bon côtoyer des profs très sympas, des préfets, des camarades de votre maison et… remporter des points pour celle-ci ?
Et si l’internat devenait à la mode ?
L'effet Poudlard décrypté par la Gazette du sorcier.
Il est tout d'abord clair que J. K. Rowling s’est inspirée des très privées « Public Schools » d’Angleterre pour esquisser Poudlard. Dans ces écoles réservées aux jeunes élèves de famille très aisées (comptez 30 000 euros l’année), une maison est attribuée dès le début. Il s’agit ensuite de porter les couleurs de la maison sur l'uniforme (pantalon ou jupe, chemisier et cravate) et de gagner des points par une rude compétition presque plus physique qu’intellectuelle. En effet, dans les Public Schools - quelques-unes datent tout de même du 11ème siècle - le sport passait devant les études classiques. Dans certains instituts très connus tel Eton College, à 40 km de Londres et fondé au 15ème siècle , « il fallait donner à l'Empire britannique des hommes aguerris et la Couronne avait besoin d'une élite disciplinée, performante et au mental sain » selon Marie Hélène Trobas, auteur d’un mémoire sur le succès de Harry Potter. J.K. Rowling ne déroge pas à la vieille tradition, en plaçant le Quidditch parmi les grandes préoccupations de Harry pendant sa scolarité.
Avec l'aide amicale d'un Portoloin, partageons quelques instants de la vie d'un étudiant chanceux. Petite visite guidée. Avant d’entrer dans le terrain gigantesque d’une Public School londonienne (avec piscine, terrain de cricket, forêt et bâtiment pour chaque matière), nous rencontrons la préfète, représentante des élèves, qui indique le code, genre de mot de passe avant d’entrer dans la salle commune où l’on peut se détendre en jouant au billard… Vous avez dit "dolce vita" ?
Pas complètement car il ne faut pas oublier de travailler. Encadré par des profs au CV et au look irréprochables, chaque élève choisit, à partir du lycée, quelles matières lui seront enseignées, des maths à la musique en passant par la géographie. Cela ne vous rappelle pas la sélection de matières du trio en troisième année ?
La plupart des élèves étant pensionnaires, une amitié solide s’établit souvent durant les semaines ou les mois sans voir leur famille, au sein de dortoirs très confortables. D'ailleurs, nos chers bouquins Harry Potter font découvrir à des lecteurs du monde entier l'ambiance typique des Public Schools : amitié, études, sport, découverte de la vie dans un système hiérarchisé. Tout cela semble former un prélude à la vie professionnelle... et privée.
Par ailleurs, l’œuvre de J.K. Rowling pourrait s’inscrire, si les Harry Potter ne formaient une saga incomparable !, dans le style des « school stories » où les membres de l’élite anglaise du 19ème siècle décrivaient leur jeunesse dans les fameuses « Public Schools », fréquentées d’ailleurs par des hommes tels Ian Fleming, Charles Darwin ou même… Helena Bonham Carter, notre Bellatrix internationale !
Outre le fait que des sortes de Poudlard à la moldu existent à quelques centaines de kilomètres, il est intéressant de remarquer ce que Le Figaro appelle « L’effet Poudlard » de par chez nous… Non, non, les élèves ne débarquent pas au collège avec une baguette magique, un hibou sur l’épaule et flanqués d’un balai volant ! Il s’agit en réalité d’un phénomène devenant de plus en plus répandu : celui d’envoyer des ados en internat. Que ce soit à cause d’une addiction aux jeux vidéos, de problèmes avec la famille ou tout simplement d’une envie de respirer et de vivre avec des jeunes de son âge, l’internat devient à la mode.
Et si on transformait nos collèges, lycées, facs et autres institutions d’un coup de baguette magique ?